Au procès de Saint-Omer...

Parmi tous les faits singuliers qui caractérisent l'affaire d'Outreau, l'épisode du procès de Saint-Omer qui porte sur l'Association "Balise la vie" constitue
une illustration intéressante de l'attitude des avocats de la défense, acculés à employer tous les moyens, même
les plus dérisoires, pour tenter de déstabiliser les professionnels qui ont contribué à la constitution du dossier.
"Balise la vie" est une association sans but lucratif qui réunit des professionnels dans un double but de prévention et de thérapie.
Marie-Christine Gryson-Dejehansart en est la présidente et, s'agissant d'une association loi de 1901, y intervient bénévolement.
Le
Président d'honneur est Boris Cyrulnik, le vice Président un Procureur de la République les vice-présidents
d'honneur deux grands professeurs de psychologie.
L'objet du scandale
Deux plaquettes ont été éditées pour en présenter l'activité:
Plaquette 1(pdf)
Plaquette 2 (pdf)
Une association loi 1901
à référence éthique
et déontologique
Balise la vie réunit des bénévoles, en l'occurrence des professionnels expérimentés dans le domaine des agressions sexuelles (Psychologues, magistrats, travailleurs sociaux, avocats, médecins etc...)
soucieux d'agir plus efficacement en matière de prévention et de thérapie. Les objectifs étant de protéger les enfants et adolescents d'une éventuelle agression sexuelle dont ils pourraient être auteurs ou victimes; mais aussi de protéger les victimes d'agressions sexuelles des conséquences définitives liées aux traumatismes subis en proposant des thérapies gratuites quand le processus judiciaire est terminé (Elles seraient payantes en cabinet libéral
ce qui est choquant au plan éthique, en revanche pour les agresseurs cela fait partie de leur thérapie).
La Formation continue y est par ailleurs indissociable, comme c'est toujours le cas dans ce type d'association.
Différents ministères soutiennent cette initiative dont celui de la Justice,
[VOIR], et les collectivités locales dont font partie le Conseil Régional et le Conseil Général du Pas de Calais en participant aux frais de fonctionnement sous la forme de subventions comme pour toute association loi 1901.
"Madame Gryson, vous êtes une femme malhonnête !"
Cette invective totalement déplacée et indigne de l'avocat de la défense Me Franck Berton fait suite à une prétendue collusion entre partie civile (le Conseil Général du pas de Calais) et l'expert au prétexte fallacieux que les enfants d'Outreau seraient suivis en thérapie par l'association Balise la Vie dont elle est la présidente. Le recours à la notion de partialité requise par la Cour européenne des droits de l'Homme pour l'équité d'un procès est alors mise en exergue de manière solennelle après le départ de Marie-Christine Gryson. N'étant plus audible, elle ne s'était pas représentée au
procès pour la suite de ses dépositions avec l'accord du Président, ayant proposé de lire ses conclusions.
Les médias répercutent comme vraie, une argumentation fallacieuse
Cette prétendue collusion a impressionné les journalistes, qui n'ont jamais interviewé de manière contradictoire Marie-Christine Gryson à ce sujet, mais ont suivi - sans repérer la stratégie - la version de la Défense soit disant
démontrée par une lettre dont la lecture a été habilement tronquée (Voir Outreau la vérité abusée p 129).
N'ayant pas la possibilité de vérifier sur place les arguments - Marie-Christine Gryson étant absente - le Président
des assises ne l'a pas récusée mais a désigné 5 contre-experts qui ont tous confirmé ses conclusions.
Le subterfuge des avocats de la défense est finalement établi... en 2006
La preuve
[PIECE JOINTE] que les enfants d'Outreau n'étaient pas suivis en thérapie par « Balise la vie », les psychologues experts de l'association ne recevant jamais pour des raisons déontologiques les victimes expertisés par leurs soins.
La commission d'enquête de l'Inspections Générale des Services Judiciaires conclut finalement à
l'impartialité de l'expert Marie-Christine Gryson.
[VOIR LA CONCLUSION].